lundi 28 avril 2014

Thierry Cohen, Je n'étais qu'un fou


New York, Upper East Side. Samuel Sanderson est un écrivain célèbre et adulé qui profite de sa notoriété pour séduire ses lectrices… Jusqu’au jour où un curieux message lui arrive sur Facebook: "Je suis toi dans vingt ans. Et je viens t’avertir des drames à venir."
Qui se cache derrière cette mise en garde? Un lecteur dément? Un confrère jaloux? Une femme délaissée? Un proche qui voudrait lui faire changer de vie?
Ou s’agit-il vraiment de son double?
Pris au piège, Samuel part à la recherche de son mystérieux messager. Une quête effrénée et paranoïaque qui le conduira aux frontières de l’amour et de l’impossible.

4 de couv. 


 "Je n'étais qu'un fou.
A la fin de ce roman, je serai mort.
Je suis au terme de mon destin. Un incroyable destin qui, las de chercher un équilibre artificiel entre réalité et mysticisme, entre la vie d'ici et celle d'ailleurs, a décidé de donner au mot "fin" la plénitude de son sens.
Alors, par vanité et souci d'esthétisme, je vais commencer ce texte en vous disant adieu."

Ainsi débute ce gros roman de 363 pages. Si ce n’est pas une bonne accroche, ça,  je ne m’y connais plus.  Tout y est.   En quelques   phrases, la lectrice est conquise … et s’interroge. Voilà une mort annoncée tambours battants,  dès le prologue, celle du héros  narrateur, un  écrivain.   Mort pour cause de  folie?  Une folie furieuse? Est-il  lui-même  victime ou  meurtrier?  Est-il d’ailleurs vraiment mort?

Bon, après 46 chapitres de «Révélations», un autre de  «Confessions»,  suivi de sept autres, très courts d’ «Investigations», voici enfin l’ «Épilogue»,  expédié en trois petites pages.  C’est parfait comme construction. Rien à dire … sauf que, voilà,  mon intérêt est loin d’avoir été constant et j’ai bien failli laisser tomber cette histoire au beau milieu de l’action. Par ennui.  Mon principal reproche? Les dialogues. Toujours des dialogues, Tout est dans les dialogues . C’est lassant à la longue.

Et puis,et puis, parce que, au soupçon de folie, de double, de schizophrénie, d’hérédité, d’alcoolisme, de sexe facile et même de science-fiction, (ouf),  se substitue une nouvelle piste possible, plus classique, j’ai fini par me prendre au jeu et commencé à m’intéresser au sort de ce Samuel Anderson, à sa fille chérie, à son parcours universitaire,  etc, etc.  J’ai dévoré les dernières pages et ce qui ne m’arrive pratiquement jamais, j’ai lu les dernières lignes  pour me rassurer … ou pas d'ailleurs.

Bref, que dire finalement de cette lecture sinon qu’elle a été mouvementée et que je reste perplexe quant à mon jugement? Conseillerais-je ce roman à ma meilleure amie? Non si c’est une lectrice exigeante et aguerrie, oui, comme lecture de plage ou de voyage par exemple. 


Le billet de Keisha

Je n'étais qu'un fou, Thierry Cohen
(Flammarion, avril 2014, 363 p.)

10 commentaires:

  1. Ah mince ! Tu me donnais envie au départ et puis, pouf .
    Je ne sais pas si je vais tenter.

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  2. Mais si : il faut tenter! Tu sais aussi bien que moi combien une lecture est subjective au fond. Les plus jeunes lectrices ont l'air très emballées, alors, après tout, peut-être est-ce moi qui suis dans une période grognon! :)

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  3. On me l'a envoyé, mais j'ai su assez vite que ce n'était pas pour moi (et encore on a échappé à l'explication surnaturelle, sinon j'aurais été encore plus méchante;..)

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  4. Il a atterri chez moi sans prévenir... Pas sûre que j'y trouve mon compte...

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  5. Cela ne me branche pas beaucoup, surtout si tu le conseilles en lecture de plage ^^

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  6. Franchement, je ne pense pas que j'y trouverais mon compte.

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  7. Je ne pense pas que ce soit pour moi, même la couverture fait penser à du Musso.

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  8. J'ai déjà lu un roman de cet auteur et j'en garde un mauvais souvenir. C'était assez ennuyeux! Je passe mon tour!

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