jeudi 28 février 2013

La redoutable épreuve des achats en librairie, Marie-Hélène Lafon dans "Les pays"


Un tel afflux de livres, rassemblés au même endroit, éventuellement sur plusieurs étages, la privait de tout discernement; c’était trop de tout, et tout à la fois, d’un seul coup. Les livres qu’elle n’avait pas lus, ceux qu’elle ne lirait jamais, et ceux, perfides entre tous, qu’elle aurait dû avoir déjà lus, auparavant, dans les lointaines années de sa première vie, tous les livres étaient là, en bataillons réglementaires, en régiments assermentés, offerts et refusés, gardés par des créatures minces  et bien vêtues qui faisaient, à l’entrée des rayons, barrage de leurs corps policés. (…)


Claire, sitôt franchi le seuil fatidique, se défaisait, se liquéfiait, lamentable et démontée. Elle balbutiait des références inaudibles que la créature préposée daignait écouter, laquelle créature se révélait infaillible, élucidait le galimatias et, sans honorer la suppliante d’un regard, désignait d’un geste le livre quémandé qui reposait là, juste là, devant, devant vous, devant elle, là en piles, sur la table des œuvres au programme. Les livres coûtaient cher et elle en achetait le moins possible, se limitant aux manuels fondamentaux et aux textes de littérature française, latine ou grecque. Elle empruntait en bibliothèque les ouvrages de glose auxquels elle n’entendait le plus souvent à peu près rien, en dépit de ses lectures opiniâtres, crayon en main, en dépit des fiches hérissées de citations qu’elle tournait, retournait, triturait,  malaxait. …

La redoutable épreuve des achats en librairie (Les paysMarie-Hélène Lafon, p.93.)

mercredi 27 février 2013

Les Plumes, 1, Anne Baraou, François Ayroles, ma BD du mercredi

Quatre écrivains quelque peu connus mais peu sûrs d’eux  se retrouvent régulièrement au Bar des amis où ils semblent les seuls clients attitrés. Ce sont des intellectuels plutôt mal adaptés à la vie quotidienne. Il y a le poseur, le grognon, l’insatisfait bouillonnant d’idées sans suite, le très cultivé pessimiste. Ce qu’ils aiment, c’est de jouer entre eux à des jeux de langage, comme des concours d’épithètes, des recherches de verbes , d’aphorismes. Leurs fils, eux, parlent comme de jeunes Proust, ou de jeunes  Céline.
Un jour ils apprennent que leur bar favori va fermer et en sont très malheureux. Ils vont essayer de le sauver. 
Il y a un volume second  récemment paru mais je n’ai aucune envie de le lire. Cette histoire m’a énormément déçue: personnages antipathiques, histoire inconsistante, il ne s’y passe presque rien, humour auquel je n'adhère pas, beaucoup de phrases sur chaque page. Le dessin ne suffit pas et ne m'aura pas marquée. Quelques bonnes citations prises séparément mais cette vision caricaturale de l'écrivain  m'a plus agacée qu'amusée. 
Si j’en avais eu le temps, j’aurais choisi une autre BD pour la présenter ici mais voilà, c’est la seule que j’aie pu lire cette semaine. Je le regrette. 
 Soyons si intenses que l'esprit des passants, aspiré, diminue au dehors.
Ne l'envie pas. Tout transformer en littérature, c'est aussi ne rien vivre vraiment. 
Mais bien sûr qu'on est insupportables. On est des écrivains. 
Les Plumes, 1,  Anne Baraou, François Ayroles,  
couleurs d'Isabelle Merlet,
 (Dargaud, 2010, 95 pages)

    Top BD de Yaneck: 08/20





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Les participants aux mercredis BD:

Anne,  Blogaelle, Choco, Chrys, Cristie, Delphine, Didi, Dolly,

Estellecalim, Hilde, HélèneHérisson08, Iluze,  Irrégulière,

JérômeKikine, La-ronde-des-post-it, Lirepourleplaisir,

Lou, Lounima,  Lystig,  Mango Manu,  Margotte,  Marguerite

Marie, Marion, Maryline,  Mathilde, Mélo, MissAlfie, Miss Bouquinaix, 


Paulinelit, Sandrounette, Sara, Sofynet, Soukee, Syl,

Theoma, Un amour de bd,  Valérie, Sophie/Vicim,  Syl, Vero,

Wens,  Yaneck,   Yoshi73,  Yvan,   Mr Zombi, 32 octobre,


mardi 26 février 2013

La bûche de Maupassant a voyagé au bout de la nuit



Tout est bon à prendre quand on aime et, réveillée vers six heures ce matin, je suis tombée sur la lecture d’une nouvelle de Maupassant par Louise Pasteau sur la 8 dans l’émission «Au bout de la nuit», récemment renouvelée et rajeunie -  oh, à peine! -   (Difficile de ne faire que de la lecture à la télé!  C’est pourtant ce que je préfère à cette heure si matinale puisque j’écoute sans regarder et que c’est plus facile et agréable de laisser faire le hasard.)

Il s'agissait de  La Bûche de Maupassant, dans Contes et Nouvelles avec entre autres Mademoiselle Fifi
Un célibataire, en visite dans  le salon cossu d'une amie d'un certain âge, lui donne la raison de son célibat. C'est une bûche enflammée, roulant hors de la cheminée, qui a déclenché son récit. Son but? Démontrer la perversité des femmes,  en particulier celle de son ex meilleur ami.

Le problème avec les nouvelles, c'est que je les oublie très vite. J'ai lu plusieurs fois ce très court récit   mais une fois encore je ne m'en souvenais que vaguement. L'histoire se réduit à peu de choses, c'est l'enrobage qui est beau. 
En voici le début - La suite est partout sur le net.



Le salon était petit, tout enveloppé de teintures épaisses, et discrètement odorant. Dans une cheminée large, un grand feu flambait; tandis qu’une seule lampe posée sur le coin de la cheminée versait une lumière molle, ombrée par un abat-jour d’ancienne dentelle, sur les deux personnes qui causaient.


Elle, la maîtresse de la maison, une vieille à cheveux blancs, mais une de ces vieilles adorables dont la peau sans rides est lisse comme un fin papier et parfumée, tout imprégnée de parfums, pénétrée jusqu’à la chair vive par les essences fines dont elle se baigne, depuis si longtemps, l’épiderme: une vieille qui sent, quand on lui baise la main, l’odeur légère qui vous saute à l’odorat lorsqu’on ouvre une boîte de poudre d’iris florentine.


Lui était un ami d‘autrefois, resté garçon, un ami de toutes les semaines, un compagnon de voyage dans l’existence. Rien de plus d’ailleurs.

Ils avaient cessé de causer depuis une minute environ, et tous deux regardaient le feu, rêvant à n’importe quoi, en l’un de ces silences amis des gens qui n’ont point besoin de parler toujours pour se plaire l’un près de l’autre. Et soudain une grosse bûche, une souche hérissée de racines enflammées, croula. Elle bondit par-dessus les chenets, et, lancée dans le salon, roula sur le tapis en jetant des éclats de feu tout autour d’elle.

Photogaphie Tsilla Chelton ("Chez Maupassant")

lundi 25 février 2013

Les pays, Marie-Hélène Lafon


Après de solides études dans un pensionnat religieux de Saint-Flour, dans le Cantal, Claire, la fille de paysans auvergnats, monte à Paris pour suivre les  cours de lettres classiques à la Sorbonne

Elle découvre alors en même temps la vie parisienne, le Grec ancien, la solitude, l’amour des grands textes,  l’envie de réussir à tout prix  pour garder sa bourse, la nécessité de travailler dans une banque les mois d’été,  le dépaysement, l’éloignement de ses attaches familiales, les amitiés qui lui apportent d’autres manières de vivre et lui font découvrir de nouvelles régions.  Après un parcours universitaire brillant et sans défaut, elle s’installe à Paris tout en gardant une maison dans son pays natal.
Ses pays ne sont pas seulement physiques, géographiques mais ce sont aussi ceux des langues apprises, anciennes et modernes, le grec, le latin mais aussi le ladin, le patois de son coin d’origine que parle encore son père, ce sont aussi ceux des auteurs qu’elle chérit et revisite sans cesse: Stendhal,  Flaubert, Proust

Le monde paysan de son enfance s’est éteint, reste celui de la culture pour et par  lequel elle a été formée. Le roman se termine sur une visite au Louvre avec son père vieillissant qui m’a rappelé la visite dans ce même lieu  de la noce de Nana par Zola: même choc de deux mondes, même incompréhension devant les œuvres d’art, même prédilection pour le plancher ciré, mêmes sourires amusés  narrateur/lecteur. 

J'ai aimé ce roman aux phrases si finement ciselées, à l'écriture si précise. Pas d'épanchement sentimental,  juste les faits. Les sentiments sont maîtrisés, à peine évoqués. Le feu couve sous la cendre mais la pudeur domine. Il arrive qu'une connaissance se suicide mais sans éclat, le temps de quelques lignes et le silence se réinstalle. 

En réalité si j'admire ce texte, si j'en reconnais la beauté du style, si je ne vois rien à redire à quoi que ce soit concernant le roman lui-même,  quelque chose m'a cependant gênée:  la trop grande proximité de cette vie avec la mienne: même sept années dans un pensionnat religieux de  province puis  études de lettres terminées à la Sorbonne, mariage et installation  en région parisienne mais navette constante avec la maison familiale conservée déraisonnablement. Bizarrement, cette similitude,  ce manque de surprise dans le déroulement des événements a fini par m'agacer et j'en suis la première étonnée.
Il faut croire que c'est avant tout le dépaysement et la nouveauté  que je recherche dans mes lectures.  
N'empêche! C'est un livre réussi, digne d'être recommandé. 
Nous ne possédons réellement rien; tout nous traverse. Eugène Delacroix, (Journal)
Les pays, Marie-Hélène Lafon (Buchet-Chastel, 2012, 203p.)

Autres billets: Sylire,  Clara,  Saxaoul,  livre de lire, Jacky Caudron,   Passouline,  

Logo Lystig  Challenge  "Vivent nos régions"  de Lystig

 

dimanche 24 février 2013

La maison d'Yves d'André Breton


La maison d'Yves

La maison d’Yves Tanguy
Où l’on n’entre que la nuit

Avec la lampe-tempête

Dehors le pays transparent
Un devin dans son élément

Avec la lampe-tempête
Avec la scierie si laborieuse qu’on ne la voit plus

Et la toile de Jouy du ciel
- Vous, chassez le naturel

Avec la lampe tempête
Avec la scierie si laborieuse qu’on ne la voit plus
Avec toutes les étoiles de sacrebleu

Elle est de lassos, de jambages
Couleur d’écrevisse à la nage

Avec la lampe-tempête
Avec la scierie si laborieuse qu’on ne la voit plus
Avec toutes les étoiles de sacrebleu
Avec les tramways en tous sens ramenés à leurs seules antennes
Avec la crinière sans fin de l’argonaute

Le service est fait par des sphinges
Qui se couvrent les yeux de linges

Avec la lampe-tempête
Avec la scierie si laborieuse qu’on ne la voit plus
Avec toutes les étoiles de sacrebleu
Avec les tramways en tous sens ramenés à leurs seules antennes
Avec la crinière sans fin de l’argonaute
Avec le mobilier fulgurant du désert

On y meurtrit on y guérit
On y complote sans abri

Avec la lampe-tempête
Avec la scierie si laborieuse qu’on ne la voit plus
Avec toutes les étoiles de sacrebleu
Avec les tramways en tous sens ramenés à leurs seules antennes
Avec la crinière sans fin de l’argonaute
Avec le mobilier fulgurant du désert
Avec les signes qu’échangent de loin les amoureux

C’est la maison d’Yves Tanguy

André Breton, Signe ascendant, 1935-1940 (Poésie/Gallimard, P. 24-26)
Photographie: La maison d'Yves Tanguy à Locronan (Finistère)

André Breton est un écrivain, poète, essayiste et théoricien du surréalisme, né à Tinchebray dans l'Orne, le 19 février 1896, mort à Paris le 28 septembre 1966. Auteur des livres Nadja, L'Amour fou et des différents Manifestes du surréalisme, son rôle de chef de file du mouvement surréaliste, et son œuvre critique et théorique pour l'écriture et les arts plastiques, en font une figure majeure de l'art et de la littérature au xxe siècle.
Yves Tanguy, né le 5 janvier 1900 à Paris et mort le 15 janvier 1955 à Woodbury, Connecticut (États-Unis), est un peintre et un dessinateur surréaliste français naturalisé américain. D'origine bretonne. Il naît au ministère de la Marine, place de la Concorde à Paris, où son père, adjudant-surveillant, dispose d'un logement de fonction. Il est sensibilisé à la peinture par l'un de ses camarades de classe, Pierre Matisse, fils du peintre Henri Matisse et futur marchand d'art à New York. Ses dernières volontés étaient que ses cendres soient dispersées en baie de Douarnenez non loin de Locronan, le village d'origine de sa famille (Wikipedia)

samedi 23 février 2013

Eva dort, Francesca Melandri





"Eva dort"  est un très beau livre d’une très grande tenue dont je sors émerveillée.
Premier roman d’une scénariste italienne, il nous retrace les moments forts d’une région méconnue où les Italiens, des  blonds aux yeux bleus,  sont germanophones: Sud-Tyrol ou Haut-Adige, la région de Bolzano et du Val Gardena, enrichie désormais par l’or blanc.onnue où les Italiens, des  blonds aux yeux bleus,  sont germanophones: 
C’est un roman à l’ancienne, parfaitement bien structuré, une fresque historique depuis 1919, date où cette région frontalière  des Alpes fut annexée par l’Italie après la chute de l’empire austro-hongrois jusqu’à nos jours, en passant par toutes les réclamations indépendantistes, les bombes les, attentats du siècle dernier jusqu’à la mort si odieuse d’Aldo Moro qui bouleversa toute l’Italie.

«Eva dort», est surtout le roman de Gerda et de sa fille Eva, les deux héroïnes de l’histoire. Des femmes seules mais courageuses et libres qui ont réussi à imposer leur choix de vie dans un milieu hostile dominé par tous les préjugés de cette époque troublée.

 «Eva dort» est la réponse type fournie par Gerda, la mère,  à tous les moments importants de leur vie. C’est ainsi qu’Eva n’a pas connu son père venu la voir un jour, en cachette de sa propre famille. Elle n’a jamais reçu non plus les nombreuses lettres envoyées par son père adoptif adoré, Vito, le sous-officier des carabiniers en poste dans cette région,  devenu l’amour de sa mère qu’il ne put épouser pour des raisons politiques. Elle se vengea en coupant tous les ponts avec lui.

Mais le roman est surtout celui du long voyage en train qu' Eva, désormais libre et indépendante, entreprend trente ans après,  du nord au sud, jusqu'en Calabre où se meurt Vito qui l'a appelée à son chevet, après trente ans de silence et malgré le désaccord de Gerda, emmurée dans sa rancœur. Pendant que défilent les paysages des régions traversées, elle revit les moments forts de son existence dont beaucoup coïncident avec ceux du pays lui-même.

La fin est très belle. Juste celle que j'espérais. 
Je sais pourquoi tu dors aussi peu, Eva, me dit-il. Tu ne veux pas rater les secrets  que l'archange Michel confie à Adam.- Hein?- Milton, Paradis perdu, livre onze.(...)L'archange révèle l'histoire future de l'homme à Adam. Et il donne un somnifère à Ève: elle ne doit pas entendre, c'est une femme.  Ainsi tandis qu'Adam apprend les secrets du temps à venir, Ève dort.
 Eva dort de Francesca Melandri, Danièle Valin (Gallimard, 2012, 393p.)

Défi PR1Challenge du Premier roman d'AnneVoisins Voisines version Curlz
Autre challenge d'Anne pour l'Italie
Challenge Il viaggio chez Marc et Marcel 

vendredi 22 février 2013

Michael Edwards, qui est le nouvel académicien, élu hier?

L' élection d'hier à l'Académie française a ceci de positif: elle me permet de connaître un nouveau poète

Mais qui est donc celui qui occupe désormais le fauteuil 31, celui de Jean Dutourd qu'il a emporté au troisième tour, avec 16 voix sur 28, battant ainsi l'autre candidat, Jean-Noël Jeanneney, ancien ministre et ex-président de Radio France et de la BnF. ?

Poète né en Angleterre en 1938, professeur au Collège de France et traducteur, Michael Edwards est spécialiste de Shakespeare, Racine et Rimbaud. Marié à une Française, il a la double nationalité, anglaise et française.

Ce que je retiens de ce qu'il a dit sur la poésie (l'anglaise et la française), pour l'instant,  après avoir parcouru les articles du moment:
La syntaxe anglaise ressemble aux chemins creux d'Angleterre, qui vous obligent à suivre les configurations du terrain, alors que la française évoque une montgolfière qui permet de dominer tout le paysage. Les deux se valent, évidemment. Un poème français a toujours une unité, alors qu'un poème anglais est une hétérogénéité... unifiée
 Il s'en est fallu de quelques mois seulement avant que la limite d'âge  des 75 ans désormais fixée aux candidats à l'Académie ne soit atteinte. C'était sa troisième candidature: ouf!  C'était probablement aussi sa dernière chance.

Ce n'est d'ailleurs pas une mauvaise initiative, cette limite d'âge récemment imposée. Un peu de sang jeune ne ferait pas de mal à la noble assemblée! Pour rappel: Hugo avait 39 ans quand il y est entré et Edmond Rostand, 33 - des jeunots!

mardi 19 février 2013

Pablo, 2, Apollinaire, Quand Picasso avait vingt ans, Julie Birmant & Clément Oubrerie, ma BD du mercredi


La saga Picasso continue, toujours plus forte, encore meilleure . Ce tome 2 où Picasso rencontre Apollinaire  est une petite merveille! Un vrai bijou. On a beau connaître la vie de l'artiste en long et en large, peu importe, c'est nouveau, piquant, vivant, à la une,  comme si tous ces Montmartrois d'adoption vivaient encore. On s'y croit à suivre la belle Fernande, superbe, fière, ombrageuse,  intéressée, pas amoureuse pour un sou, dépensière, insouciante. Picasso, jaloux d'elle comme c'est pas possible, la dispute même aux peintres auxquels elle sert de modèle. On retrouve Max Jacob, plus cartomancien que poète,  Gertrude Stein et son époux, les généreux acheteurs, la bénédiction de tous ces bohèmes, Matisse, Henri-Pierre Roché, l'auteur de Jules et Jim, et plein d'autres. On respire l'atmosphère du bateau-Lavoir, nu de meubles, au parquet de planches brutes pour unique lit, les nuits d'opium et de beuverie, la faim, la dèche, les rêves, l'espoir, l'amour, l'amitié. Ils sont jeunes et toute leur œuvre reste à venir.

Les dessins sont de toute beauté, surtout les pages à image unique. Les couleurs me plaisent infiniment: claires et poétiques. J'ai énormément aimé cet album.

Mais en vérité je l'attends

 Avec mon cœur avec mon âme

Et sur le pont des Reviens-t'en

Si jamais revient cette femme

Je lui dirai Je suis content.

 Apollinaire, Alcools, La chanson du Mal-aimé







  Top BD de Yaneck: 19,5


Autres billets: Natiora, 
Images: Ici,

Pablo, 2, Apollinaire, Quand Picasso avait vingt ans, Julie Birmant & Clément Oubrerie, couleur: Sandra Desmazières, (Dargaud, 2012, 84 p.)





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Les participants aux mercredis BD:

Anne,  Blogaelle, Choco, Chrys, Cristie, Delphine, Didi, Dolly,

Estellecalim, Hilde, Hélène, Hérisson08, Iluze,  Irrégulière,


Lou, Lounima,  Lystig,  Mango Manu,  Margotte,  Marguerite, 

Marie, Marion, Maryline,  Mathilde, Mélo, MissAlfie, Miss Bouquinaix, 


Paulinelit, Sandrounette, Sara, Sofynet, Soukee, Syl,

Theoma, Un amour de bd,  Valérie, Sophie/Vicim,  Syl, Vero,

Wens,  Yaneck,  Yoshi73,  Yvan,   Mr Zombi, 32 octobre,