jeudi 9 décembre 2010

Le Haïku . Citation du jeudi


« Le haïku ne signifie rien au-delà de ce qu’il est. Un étang en été, une feuille au vent. C’est de la perception humaine en milieu naturel. C’est la réponse à tout sous forme d’un nombre fixe de vers, d’un compte prescrit de syllabes. Je voulais une guerre haïku, dit-il. Une guerre en trois vers. Aucun rapport avec l’état des forces en présence ou avec la logistique. Ce que je voulais, c’était un ensemble d’idées ayant à voir avec des objets éphémères. Telle est l’âme du haïku. Tout dénuder, tout rendre visible. Voir ce qui est là. A la guerre, les choses sont éphémères. Voir ce qui est là puis se tenir prêt à le voir disparaître ».
Celui qui parle est Richard Lester, universitaire, ancien correspondant du Pentagone, spécialiste de la  loi de l’extinction   pendant la guerre d’Irak.. (P.39)  Point Omega de DonDeLillo

7 commentaires:

  1. c'est surréaliste... un spécialiste de la guerre qui nous parle d'haïkus!

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  2. Je n'ose imaginer ce qu'est "la loi de l'extinction" ..

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  3. choupynette,c'est un personnage de "Point Omega" de Don DeLillo,un peu spécial,c'est le moins qu'on puisse dire!

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  4. Aifelle,effectivement! est-ce seulement une invention de l'auteur?

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  5. Bon sang, c'est désagréable de lire un faucon américain sur un thème aussi délicat et magnifique que le haïku...

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  6. Yanek, oui, mais ce n'est qu'un personnage de roman! :))

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  7. je crois que le haïku et la guerre ont un point commun très fort : l'absurdité. "L'homme sort de la tranchée, il est mort. il avait vingt et un an." ou "l'homme sort de la tranchée. il n'est pas mort. il a toujours vingt et un an."

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