vendredi 31 décembre 2010

Adieu 2010, Dernier tour de blogs au pied des vitrines et joyeux réveillon!

Un de mes  plaisirs de décembre a toujours été  de flâner dans les rues  pour admirer les jolies vitrines. N'ayant pu le faire cette année, c'est sur internet que je suis allée voir les œuvres des artistes en décoration!
** A Paris tout d'abord, celles du Printemps présentée ICI

** De belles vitrines chez Mes vitrines à New York  mais c'est à Londres  et à Paris qu'ont été prises ces photos de la même marque , en ce même  mois de décembre




**  De drôles de noms de boutiques chez   Devantures et chez Dandyland



** Mon petit tour se termine  en beauté sur un blog qui présente de belles vitrines de librairies:




Mais fini le temps de la promenade, voici venu le temps de lire! 
Auparavant, je souhaite à tous ceux qui me liront:

Un joyeux réveillon.

jeudi 30 décembre 2010

Décès d'Isabelle Caro. Quelques livres sur l'anorexie

Parce que j’ai été très choquée lorsque j’ai découvert l’existence de l’anorexie mentale en lisant le livre de Valérie Valère : « Le pavillon des enfants fous »,  j’ ai reçu un choc ce matin en apprenant la mort d’Isabelle Caro, cette jeune  comédienne qui avait décidé de s’afficher dans le cadre d’une campagne contre la  maladie en 2007. On l’avait beaucoup vue alors dans de nombreuses émissions et je l’avais trouvée particulièrement sensée et courageuse.
Elle est décédée le 17 novembre dernier. Après avoir été hospitalisée pour une pneumopathie. .
Elle avait 28 ans. Au début de 2010 elle déclarait peser 45 kg pour 1 m 65.
J'ai voulu voir quels étaient les livres actuels concernant les désordres alimentaires et je suis tombée sur un site qui me semble le plus complet sur le sujet.

Je retiendrai le livre de Dephine de Vigan : Jours sans faim, (Billet de Ankya) et celui de Geneviève Brisac: Petite (billet de Lasardine)


Les livres de Patrick Poivre d'Arvor  et celui de Véronique  Poivre d'Arvor, la mère de Solenn, leur fille qui a longtemps lutté contre cette maladie avant de se jeter sous une rame de métro.





Le livre de Justine dont ceux qui l'ont lu disent  beaucoup de bien

Puisse cette maladie disparaître un jour!  Il est évident pour moi que ceux qui travaillent dans la mode sont les premiers concernés!  Heureusement quelques créateurs et quelques boutiques de mode réussissent très bien en lançant désormais des vêtements grandes tailles et les mannequins rondes qui les mettent en valeur sont belles à craquer.
On le sait bien que tout est une question d'image! 

Longue sécheresse, Cynan Jones

Il ne se passe pas  grand  chose dans ce récit d’une journée à la ferme, juste un fermier qui se souvient de tout et de rien tout en accomplissant ses tâches ordinaires.
 Une vache se sauve et il la cherche longtemps, un veau meurt à sa naissance, la journée s’avère caniculaire, sa femme ne cesse d’avoir des migraines,  elle se remet en question, elle change et ne s’aime plus
 Son vieux chien trop malade doit être euthanasié mais ailleurs d’autres animaux naissent et la vie grouille partout, à tous les niveaux, larves, bestioles, animaux domestiques et les plantes aussi vivent leur vie et lui, le fermier en colère est attentif au moindre changement.
 Il lit aussi les souvenirs laissés par son père. Il repense à des choses tristes de son passé et pendant tout  ce temps  «il fait une chaleur dingue. Tout semble étouffé».
Impossible de résumer ce livre où  finalement, il se passe tellement plus de choses qu'on ne croit mais infimes, infinies ou intérieures. La nature y est prioritaire, presque un personnage à part entière ! C’est bien écrit/traduit, c’est sensible mais l’ai-je vraiment aimé? 
C’est une calamité mais je dois à la vérité de reconnaître que je me suis parfois ennuyée! 
Longue sécheresse, Cynan Jones, traduit de l'anglais (pays de Galles) par Mona de Pracontal, Joëlle Losfeld 2010, 131 pages
Merci à Keisha et à  Antigone qui ont aimé  plus que moi ce livre de même que Clara, Hélène;, Aifelle  Cathulu,, Choco,  
Pour moi, je classerais volontiers ce livre dans le genre "Nature Writing" du challenge de Folfaerie
si c'est vraiment un livre que l'on peut classer dans ce nouveau genre et si j'en crois la définition de Wikipedia
Nature Writing est un genre littéraire baptisé tel aux États-Unis, mêlant observation de la nature et considérations autobiographiques, dans une certaine tradition politico-philosophique qu‘on fait remonter à Henry David Thoreau"

mercredi 29 décembre 2010

La conjuration de Cluny de Alcante et Malisan , ma BD du mercredi

A l’automne 2002, sur le site de l’abbaye de Cluny, des archéologues découvrent des parchemins révèlant de terribles événements qui se seraient déroulés dans ce même endroit, en ce tragique été 1198, au temps de la quatrième croisade.
Le narrateur est Godefroid, un jeune novice amoureux de la belle Adonna. Surpris par le frère Giraud,  un moine intégriste et malgré la protection du frère Guillaume, plus indulgent, il doit partir en Terre Sainte pour libérer Jérusalem des troupes de Saladin.
Quelques années  plus tard, devenu chevalier,  il  revient  avec Akim, un ami syrien. L’atmosphère de l’abbaye a complètement changé. Des événements inquiétants se succèdent et l’eau bénite se transforme en sang déclenchant des scènes d’hystérie. Godefroid est chargé d’enquêter et ce qu’il découvre met en cause  la religion, la politique, les intérêts commerciaux des grandes puissances du moment.  Cluny est le centre d’une vaste conjuration plus folle que tout ce qu’on pouvait imaginer. C’est un thriller politico religieux  très efficace
Une fois terminée la lecture des manuscrits, de retour chez eux,  les jeunes archéologues entendent à la télévision  la déclaration de guerre à l'Irak: "Tous ces massacres au nom de Dieu et du commerce. Pff...Quel obscurantisme"...



















 J’ai beaucoup aimé cette BD non seulement pour l’histoire elle-même qui est très bien menée mais surtout pour les magnifiques dessins  très soignés. Les visages sont particulièrement réalistes et les expressions très finement exprimées. La mise en page m’a semblé plutôt classique et les couleurs  très nuancées  m’ont beaucoup plu. Pour moi, cet album est une vraie réussite :(15)
 La conjuration de Cluny,  Alcante, Malisan Luca, Paolo Francescutto, Glénat, juillet 2010, 56 planches


Autres participants aux BD du mercredi  de Mango: , Kikine,  Yoshi73, Mo'la fée, Valérie,  Hathaway,  Theoma,  Noukette,  Jérôme,  Mathilde, Choco, Yaneck, Sandrounette,  Irrégulière,  Dolly,  Sara,  Lystig,  Marguerite, Manu,  Hilde, Lounima,  Emmyne, Estellecalim,  Hérisson08


Nouvelle participation  au challenge Palsèches de Mo'la fée


mardi 28 décembre 2010

L’atelier rouge de Sylvia Tabet

Qu’est-ce que cet atelier rouge qui donne le titre à ce roman? 
C’est le lieu central, le cœur de l’action, à New York, un soir de novembre  au milieu d’une grande pièce dont les murs sont peints en rouge sombre , trois personnes sont réunies et parlent..
Trois hommes du XXe siècle exilés de  Russie dans leur enfance, trois artistes célèbres,  trois adultes qui ont choisi  le suicide pour mourir. 
Ce sont les peintres, Mark Rothko, Nicolas de Staël et l’écrivain Romain Gary.
Ayant tant de points communs ils ont beaucoup à se dire. Ils ne se sont pas vraiment rencontrés de leur vivant ou si peu mais leur passion pour l’art et pour  leurs origines communes  les réunit dans cette œuvre de fiction qui pourrait être aussi une forme de dialogue théâtral, un échange de réflexions sur tout ce qui les a intéressés dans leur vie.
 Ils ne se ressemblent pas, l’un, Rothko semble plus arrogant, l’autre, de Staël, beaucoup plus tourmenté.. Gary,  le plus bavard,  n’est là qu’en observateur mais finit par se livrer, lui aussi.

L’atelier rouge, c’est aussi le tableau de Matisse, l’autre grand  exilé russe qui est peut-être leur seul véritable admiration commune.



Enfin l’atelier, c’est aussi celui de Rothko dans lequel, à 70 ans, il s’ouvrit les veines, scène première du roman.
 "Comment vous décrire la scène ? Un homme est allongé sur le sol, une vaste nappe rouge foncé a coagulé autour de lui. On dirait qu’il a fait sous lui une mare de peinture rouge".


Ce pourrait être aussi l’atelier de Nicolas de Staël, à Antibes d’où il se jeta dans le vide ou ce dernier tableau inachevé: "Le concert"


Romain Gary qui leur a survécu pour un moment encore  est là qui  voudrait comprendre et qui s’interroge à son tour.


                                              
Rouge l’atelier, rouge le sang,  rouge leur couleur préférée ! La couleur rouge les poursuit!
Ce que j’ai aimé le plus dans ce petit livre, c’est l’évocation de tous ces peintres qui étaient ou pas de leurs amis, tous ces Russes établis en Europe  ou en Amérique qui se sont illustrés par leur audace et leur génie artistique,  si pleins de vie, tous  et si désespérés! 
Ce n’est pas tant un roman que j’ai eu l’impression de lire qu’une mise en scène vibrante d’hommes passionnés et passionnants qui auront marqué leur siècle de leurs œuvres novatrices.
  L’atelier rouge de Sylvia Tabet (éditions Dialogues, roman, janvier 2011, 128p)
Merci à Laure-Anne et aux éditions Dialogues  pour l'envoi de ce livre En ont parlé aussi: Clara, Hambreellie

lundi 27 décembre 2010

Les Eveilleurs, Pauline Alphen, tome 1, Salicande

Jad et Claris,  des jumeaux d’une douzaine d’années,   vivent avec leur père à  Salicande, une vallée à l’écart du monde,  dans une sorte de tour librairie où ils apprennent peu à peu à utiliser et à développer tous les dons paranormaux dont ils sont pourvus sans le savoir. Leur mère Sienna a disparu quand ils avaient trois ans et depuis père et enfants souffrent en silence, surtout Jad,  le garçon,  plus fragile en apparence. Ils sont entourés de gens simples et protecteurs et vivent loin des progrès techniques qui ont causé la grande catastrophe de la fin du XXIè siècle. Peu à peu cependant, ils apprennent à s’éloigner l’un de l’autre et à explorer ce monde mystérieux et nouveau qui est le leur. Ils découvrent les menaces d’un passé très inquiétant qui a détruit leur civilisation et une bonne partie de la race humaine. Ils entrent en contact avec des énergies nouvelles et des éveilleurs de conscience, des forces parapsychiques dangereuses et interdites et nous apprenons en même temps qu’eux  à découvrir ce nouveau monde si étrange.
Ce n’est que le début d’une saga et on a tout à apprendre des lois qui régissent ce monde. C’est fait avec art sans ennui et la fin est si étonnante que j’ai très envie de savoir la suite : pourquoi, en particulier,  cette mère si aimante a-t-elle dû abandonner ainsi ses deux enfants chéris ?

Litanie des Abdiquants:
Ce qui fut enfoui émergera
Ce qui fut nié éclatera
L"Ange sera retrouvé
Du passé et de l'avenir elle surgira
Réunis les enfants séparés
Les rêveurs seront éveillés 
Les éveilleurs accompliront leur destinée.

Merci à Liliba pour ce livre voyageur  dont elle a fait un coup de cœur et qui n’ a que trop tardé à rentrer au bercail!
Les Eveilleurs, tome 1/Salicande, par Pauline Alphen,  Editions Hachette (2009,  521 p)

Ma nuit avec Ann et Andersen sur Direct 8, voyage au bout de la nuit


J’ai passé un bon moment avec Ann,  une des lectrices du Voyage au bout de la nuit de Direct 8  qui a lu cette nuit  les Contes d’Andersen.  Ceux-ci ont l’avantage d’être très courts et c’est ainsi que j’ai pu réentendre pour la je ne sais «combientième» fois  et en deux heures et demie :
La Petite Sirène
Le Stoïque Soldat de Plomb
Le Vilain Petit Canard
Le Rossignol
La Reine des Neiges
La Bergère et le Ramoneur
La Petite Fille aux Allumettes
Le Papillon
La Princesse au Petit Pois
Le dernier rêve du vieux chêne
Autant j’ai du mal à suivre un livre  enregistré, autant, là, en direct, avec l’image fixe de la lectrice simplement assise dans un grand fauteuil gris argenté, j'ai  réussi à suivre l’histoire facilement et avec plaisir. Bien sûr, j’ai mes lecteurs et lectrices préférés, Lionel, en particulier,  qui lit avec intelligence et beaucoup de personnalité et d’enthousiasme. Sa voix est belle et bien posée, son articulation  excellente. Non seulement il connaît bien les textes mais il doit avoir une formation d’acteur pour se mettre si parfaitement au service des auteurs quand tellement d’autres lectrices lisent trop vite, avalent les mots et font d’énormes erreurs de liaison jusqu’à faire preuve parfois  d’une étrange méconnaissance des abréviations qu’elles prononcent comme le feraient de jeunes enfants : « Aime, Aime » pour MM, Messieurs par exemple, mais bon, c'est signe que l'apprentissage de la lecture n'est pas toujours assez  méticuleux,
Il n'empêche que c'est vraiment une belle initiative que cette émission et j'espère qu'elle durera encore longtemps! Curieusement le forum est assez animé, chacun  défendant son lecteur préféré. Les lectrices sont les plus nombreuses d'ailleurs, et une étrange  polémique divise les auditeurs quant aux tenues des unes et des autres, certains n'acceptant pas  les jupes trop courtes et réclamant  uniquement le port du pantalon!  Bizarre!
Peu importe, l'essentiel est que tous ces commentaires plus ou moins exagérés et partisans, flatteurs ou critiques, tous montrent combien l'émission est vivante et importante pour ses auditeurs de la nuit, contrairement à ce que l'on pourrait croire! Alors, je profite de ce petit billet pour remercier tous  les responsables de ces quelques heures de bonheur que ces lectures me procurent. Nul doute que,  étudiante,  si cette émission avait existé alors, je me serais  proposée pour devenir lectrice aussi! Il me semble que ça m'aurait bien plu!

Demain soir à 03:30, Aurore lira Les Contes du jour et de la nuit de Guy de Maupassant
Lundi 3 janvier 2011 à 03:30, Louise lira Le Manteau, Le Journal d’un fou, Le Portrait et La perspective Nevsky : nouvelles de Nicolas Gogol
Mardi 4 janvier 2011 à 03:30, Lionel lira des nouvelles et contes humoristiques
Mercredi 5 janvier 2011 à 03:30, Louise lira À Vau l’eau de Joris-Karl Huysmans 
Jeudi 6 janvier 2011 à 03:30, Manie lira Le Parfum de la dame en noir de Gaston Leroux.
J'ai cherché la plus belle couverture de ce livre mais aucune ne m'a vraiment plu!


dimanche 26 décembre 2010

Annie d' Apollinaire, poème du dimanche


Sur la côte du Texas
Entre Mobile et Galveston il y a
Un grand jardin tout plein de roses
Il contient aussi une villa
Qui est une grande rose

Une femme se promène souvent
Dans le jardin toute seule
Et quand je passe sur la route bordée de tilleuls
Nous nous regardons

Comme cette femme est mennonite
Ses rosiers et ses vêtements n’ont pas de boutons
Il en manque deux à mon veston
La dame et moi suivons presque le même rite


Apollinaire,  Annie, Alcools
Source des photographies: Les Mennonites, Amish, Ici, 
Autres rendez-vous poétiques chez Bookworm



samedi 25 décembre 2010

Mes cinq cadeaux de Noël, le tag de fin d'année

Pour finir l'année en beauté et en guise de cadeaux de Noël, je reprends avec plaisir 
le tag que m'ont tendu Manu et George
Voici donc les cinq livres que j'aurais dû offrir:

1) Pour celui qui aime rire tout en se sentant enragé comme un mafioso
 : Malavita de Tonino Benacquista

2) Pour ma meilleure amie, grande lectrice aussi devant l'éternel,   mon livre préféré du moment ou presque (parce que cette rubrique de " Mon livre préféré"  a tendance à se modifier tous les jours)


3) pour mon pire ennemi (Qu'il se dénonce, que je le connaisse enfin! :))


4) Pour celle qui va bientôt retrouver sa ligne!


5)Pour celle qui peine à la retrouver, surtout en cette période de réveillons! 


Les cadeaux à faire à Noël n'ayant plus lieu d'être, le tag pourrait devenir les cinq livres- cadeaux pour la nouvelle année. Il est encore temps! Qui veut  le reprendre?